Réalisé dans la foulée du film « from beyond », « dolls » coupe les liens que pouvaient avoir entre eux les deux premiers films de Stuart Gordon. Adieu donc seringue, savant fou, gore et place au vieux manoir, nuit d’orage et poupées maléfiques. De part son scénario, sa photographie, son atmosphère, ce troisième film se situe dans la lignée des oeuvres d’épouvantes des années 50/60. Juger plutôt :
Un couple et leur fille en voiture sont surpris par une forte tempête. Obligé de prendre refuge dans la demeure des Hartwick, ces derniers les accueillent chaleureusement. Ils seront bientôt rejoint par trois jeunes gens. Très vite, les nouveaux occupants s’apercevront que les nombreuses poupées décorant la maison et fabriquées par Gabriel Hartwick s’animent la nuit pour punir les adultes ayant perdus leurs âmes d’enfants…
Dés le générique, le style simple et efficace du réalisateur se met en place : des têtes de poupées apparaissent sur fond noir le tout accompagné par une musique façon comptine d’enfant. L'atmosphère est posée.
Tout comme les anciens films gothique (on parle ici du « vrai » style gothique car le terme a été ces dernières années un peu trop employé n’importe comment), « dolls » prend le temps d’installer une ambiance d’épouvante. Ainsi, la photographie tout en clair/obscur est joliment travaillée. La demeure par cet éclairage, trouve une vrai personnalité.
Mais, par de nombreux côtés, le classicisme se part d’audace et ce notamment au cours de certaines scènes imaginatives propre a l’auteur. Tout comme ce passage au cours de laquelle Isabelle, une jeune punk voulant voler des objets de valeur se fait méchamment défoncer la tronche par les poupées. Il faut voir à qu’elle point tout ici est dynamique ,imaginatif, bien monté tout en restant sobre. Un peu plus tard, on la retrouvera dans le grenier , en train de remettre ses yeux qui ne cessent de tomber. Ou encore, la mort de Rosemary hautement graphique qui, prise d’assaut par des dizaines de poupées armées, se fait successivement mordre, poignarder scier les chevilles (scène d’ailleurs reprise pour ceux qui s’en souviennent lors de la fausse pub « poupée klaus barbie » des inconnus) .
Malgré un minuscule budget d’environ 3 millions de dollars (on est loin des 300 patates de spiderman 3 !!) les effets spéciaux s’en sortent avec les honneurs. Ils sont réussis et ont plutôt bien vieillit. Utilisant avec adresse différentes techniques ( image par image, marionnettes..) le tout se regarde avec plaisir.
Pour conclure, la fin du film se permet même une jolie morale digne d’un comte de fée que je me permets de citer texto: « Vous pourrez détruire autant de jouet qu’il vous plaira mais vous ne pourrez pas tous les faire disparaître. Il y aura des jouets aussi longtemps que les enfants le voudront bien (…) Nous pensons que des adultes remplis d’amertumes peuvent trouver l’amour si ils savaient céder a ce grand plaisir qu’apporte les jouets. les autres, doivent disparaître… » . A bon entendeur salut !!
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