samedi 28 mars 2009

Morse

Morse, film suédois de Tomas Alfredson, raconte l'histoire d'une passion entre un garçon martyrisé par des élèves, Oskar, et Eli vampire presque malgré elle. Leur solitude va faire qu'ils vont se rencontrer, s'allier et s'aimer. Franchement j'ai été agréablement surpris par ce film. Le côté épouvante est presque secondaire (d'ailleurs certaines scènes sont un peu gore, oui on oublie de temps en temps que c'est un film d'horreur...). On retrouve beaucoup de poésie, d'esthetisme. Un univers glacé, blanc et taché parfois de sang où les monstres ne sont pas ceux qu'on croit...En dehors des clichés version Dracula ou Entretien avec un vampire, Eli ne tue que pour se nourrir... D'ailleurs tous les codes du vampire sont respectés.
Un certain mystère ce dégage du film: la relation d'Elie avec son fournisseur de sang (ancien amant??), la sexualité d'Eli, la relation qu'elle entretient avec Oskar (interessée ou sincère). Certains vont se plaindre du rythme lent mais on est attiré justement par le détail de chaque plan, le grain de l'image, la musique magnifique (yes!!), la psychologie recherchée des personnages. Les deux acteurs sont fantastiques dans la justesse; on retrouve le blondinet coiffé façon playmobil (kare hedebrant) ainsi que la jeune vampire (Lina Leandersson) qui m'a vraiment impressionné. Bon c'est mon côté rationnel ou cassage de film qui me revient mais que fout la police dans ce pays !!!
Enfin un conte moderne et cruel qui vaut le coup, le fantastique et le quotidien lié ensemble.
Que dire ce film est sublime, allez le voir... (où attendez sa sortie dvd)

Note: 17,25/20

1 commentaire:

Val le chacal a dit…

"En dehors des clichés version Dracula ou Entretien avec un vampire, Eli ne tue que pour se nourrir"...
La plupart du temps, les vampires ne tuent pas par plaisir mais pour se nourrir!!
Ainsi, Louis (Brad Pitt),dans « entretien avec un vampire » souffre de sa condition et se nourrit d’ailleurs d’animaux au début du film. Louis n’a pas demandé sa « vampirisation »,il la subit.

Et dans « Dracula » (lequel ? certainement celui de Coppola) le sujet principal n’est-il pas tout simplement une magnifique histoire d’amour avant d’être « un film d’épouvante » ?.

Il faut ègalement préciser que la dimension sexuel a souvent été présent dans les films de vampire. Et ce surtout dés l’arrivée « du cauchemar de dracula » (1956) de Terence Fisher avec Christopher Lee.
Ces thématiques n’étaient pas encrées dans le quotidien mais, cela arrivera à partir des années 70 (peut-être même avant ?) avec certains films (Dracula 73,Martin..) et cette hybridation, continuera au cours des années suivantes (génération perdue, les prédateurs, cronos, blade…).

Pour finir et avant toute chose, un vampire n'est pas un serial killer mais un prédateur!! Et ses proies sont les humains.
Sinon, ce film Suédois très subtil est effectivement un excellent film !! merci bien pour cette petite critique.